1
Orient, et insinue dans le monde romain les virus
du
christianisme, de la Réforme, de la Révolution et du romantisme, les
2
christianisme, de la Réforme, de la Révolution et
du
romantisme, les concepts de liberté et de progrès, l’humanitarisme, l
3
, rien d’original dans cette conception simpliste
du
monde, qui n’est en rien différente de celle de l’Action française ;
4
ion, que Maurras n’a pas faite aussi franchement,
du
catholicisme et du christianisme, le christianisme étant dans le même
5
a pas faite aussi franchement, du catholicisme et
du
christianisme, le christianisme étant dans le même camp que la Réform
6
s de huit coups de griffes et chaud de l’étreinte
du
fauve merveilleux ». Il n’a pas eu le temps de se ressaisir, le sport
7
i, d’une façon obsédante, le rythme de la guerre.
Du
moins a-t-il ainsi évité le choc fatal pour tant d’autres du guerrier
8
t-il ainsi évité le choc fatal pour tant d’autres
du
guerrier et du bourgeois. Dernièrement, il abandonna le stade et rent
9
é le choc fatal pour tant d’autres du guerrier et
du
bourgeois. Dernièrement, il abandonna le stade et rentra dans le mond
10
rentra dans le monde où nous vivons tous. Écœuré
du
désordre général, il cherche des remèdes, et nous tend les premiers q
11
cavalières un peu intimidantes. Toute une partie
du
Paradis à l’ombre des épées 1, son dernier livre, est consacrée à « f
12
des premiers Français qui ait compris que le but
du
sport n’est pas la performance, mais le style et la méthode, c’est-à-
13
le style et la méthode, c’est-à-dire la formation
du
caractère, en définitive. Mais on peut oublier la partie doctrinaire
14
M. de Montherlant son admirable lyrisme de poète
du
stade. En un style d’une fermeté presque brutale parfois, un style de
15
Mais sa foulée, bondissante et posée, est pleine
du
désir de l’air. Danse-t-il sur une musique que je n’entends pas ? » —
16
t c’est cette domination qui est le but véritable
du
sport. On accepte une règle ; on l’assimile, à tel point qu’elle n’es
17
ave à la violence animale déchaînée dans le corps
du
joueur à la vue de la prairie rase où rebondit un ballon. Si l’on con
18
pensables au bon équipier deviennent les qualités
du
parfait citoyen : juste vision de la réalité, abnégation, sentiment d
19
juste vision de la réalité, abnégation, sentiment
du
devoir de chacun envers l’ensemble (Montherlant insiste plutôt sur le
20
ut servira plus tard : Ô garçons, il y a un brin
du
myrte civique tressé dans vos couronnes de laurier. Vous n’êtes pas c
21
d’olivier. La main connaît la main dans la prise
du
témoin. L’épaule connaît l’épaule dans le talonnage du ballon. Le reg
22
moin. L’épaule connaît l’épaule dans le talonnage
du
ballon. Le regard connaît le regard dans la course d’équipe. Le cœur
23
ui fait lever la haine ». « La faiblesse est mère
du
combat. » C’est donc à un lacédémonisme renouvelé que nous conduirait
24
sme renouvelé que nous conduirait cette « éthique
du
sport » tempérée de raison. Ce qu’on en peut retenir, c’est la méthod
25
avons qu’il observera les règles. Saluons-le donc
du
salut des équipes avant le match : « En l’honneur d’Henry de Montherl
26
» (30 octobre 1924)b Lundi soir, dans la salle
du
Lyceum, M. Conrad Meili parla des écoles qui représentent la peinture
27
ui représentent la peinture française, des débuts
du
xixe siècle à nos jours. Partis du classicisme de David et d’Ingres,
28
e, des débuts du xixe siècle à nos jours. Partis
du
classicisme de David et d’Ingres, les peintres français ont accompli,
29
e, une exploration merveilleuse dans les domaines
du
romantisme, du naturalisme, de l’impressionnisme, pour aboutir enfin
30
ion merveilleuse dans les domaines du romantisme,
du
naturalisme, de l’impressionnisme, pour aboutir enfin dans ces impass
31
façon de peindre correspond à la façon de penser
du
peintre. Souhaitons d’entendre encore M. Meili. Est-il besoin de soul
32
s s’appellent : collège, guerre, sport… la Relève
du
Matin, le Songe, les Olympiques. Et voici le Chant funèbre, adieu à l
33
is quel relent de barbarie, un assez malsain goût
du
sang. Tout cela s’est purifié dans le Chant funèbre. Et une phrase te
34
e éclatante mise au point ? Et venant de l’auteur
du
Songe, d’un de ces hommes qui « descendirent » du front dans notre pa
35
du Songe, d’un de ces hommes qui « descendirent »
du
front dans notre paix lassée, ne prend-elle pas une pathétique signif
36
oudain… Mais Montherlant se redresse vite, frappe
du
pied et repart. Vers quels buts ? On verra plus tard. L’urgent c’est
37
André Breton, Manifeste
du
surréalisme (juin 1925)b Sous une « vague de rêves », la logique,
38
agent de liaison de nos esprits, va périr. C’est
du
moins ce que proclame M. Breton en un manifeste dont la pseudo-nouvea
39
e sorte de méthode des textes généralisée ? Point
du
tout ! Il paraît qu’il est la seule attitude littéraire aujourd’hui c
40
Rêve est la seule matière poétique. Dans le monde
du
Rêve autant de cellules isolées que de rêveurs. Toute poésie est inco
41
e fait d’une fortuite coïncidence entre l’univers
du
poète et le mien ? Je comprends trop de choses dans ces poèmes qui de
42
que tout poème doit être une dictée non corrigée
du
Rêve. Je reconnais à chaque ligne de Poisson soluble cette « vieiller
43
tre encore pour une grande part dans l’« alchimie
du
verbe » ; et je ne puis m’empêcher d’accuser Breton de préméditation…
44
de vieilles anarchies ». L’ironie qui sauva Dada
du
ridicule le cède ici à un ton de mage qui ne fera plus longtemps impr
45
ent les ténèbres. b. « André Breton : Manifeste
du
surréalisme (S. Kra, Édition du Sagittaire, Paris) », Bibliothèque un
46
reton : Manifeste du surréalisme (S. Kra, Édition
du
Sagittaire, Paris) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Ge
47
en dégagent avec évidence. Van Gogh fut une proie
du
génie. L’homme tel que nous le peint Paul Colin, est peu intéressant.
48
n peigné. Rabevel, c’était un portrait balzacien
du
brasseur d’affaires. Le sujet du Tarramagnou, c’est « la nouvelle mis
49
rtrait balzacien du brasseur d’affaires. Le sujet
du
Tarramagnou, c’est « la nouvelle mise en servitude du peuple rustique
50
arramagnou, c’est « la nouvelle mise en servitude
du
peuple rustique de France ». En effet — le phénomène n’est pas partic
51
listes des villes. Mais dans une de ces provinces
du
Midi où le souvenir des luttes religieuses encore vivace fait que les
52
paysans gardent une méfiance frondeuse vis-à-vis
du
gouvernement, le libérateur va se lever. C’est un descendant de Rolan
53
ement, le gouvernement cède. Mais la même inertie
du
peuple qui donnait tant de mal lorsqu’il fallait l’éveiller, l’entraî
54
lorsqu’il fallait l’éveiller, l’entraîne au-delà
du
but. Le Tarramagnou voit son œuvre sabotée par des meneurs ; il tente
55
siècle s’annonce comme le siècle de la découverte
du
monde par l’Europe intellectuelle. Grand siècle de critique pour lequ
56
Mais, de même que la France interrogeant l’Europe
du
xviiie prenait surtout conscience de son propre génie, l’Europe d’au
57
nu, il faut reconnaître que l’enquête des Cahiers
du
Mois donne un fort intéressant tableau des multiples réactions de l’E
58
es. Il y a ceux qui repoussent une Asie ignorante
du
thomisme et ceux qui pensent inévitable le choc de deux mondes, et qu
59
vaguement par Orient : l’Asie est le subconscient
du
monde, formule qui, je pense, réunira tous les suffrages. Et chacun d
60
la première fois le rôle de l’Europe « conscience
du
monde », entre une Amérique affolée de vitesse, édifiant ses gratte-c
61
e. « Les Appels de l’Orient (n° 9-10 des Cahiers
du
Mois) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, septemb
62
théorème de Spinoza. Une ironie dure, la densité
du
style révèlent seules l’écrivain ; et aussi quelques sentences : « C’
63
sque définition de M. A. Eloesser dans l’Almanach
du
25e anniversaire. Les révolutionnaires y faisaient pourtant bon ménag
64
t pourtant bon ménage avec les derniers champions
du
naturalisme puisqu’au début Fischer publia Zola et Ibsen, Tolstoï, Ha
65
uropéenne d’avant-guerre mêlés à ceux des maîtres
du
renouveau idéaliste allemand et viennois, Hesse, Hofmannsthal… Les ex
66
e mêlés à ceux des maîtres du renouveau idéaliste
allemand
et viennois, Hesse, Hofmannsthal… Les extraits de ces auteurs qui com
67
1925)h Dans l’atmosphère trouble où s’agite l’
Allemagne
nouvelle — et peut-être parce qu’il sait en sortir parfois — M. Otto
68
qu’il vient de parcourir quelque superficialité,
du
moins faut-il le louer d’avoir conservé une vision générale de notre
69
duction de Jean Cassou et Mathilde Pomès (Édition
du
Sagittaire, Paris) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Ge
70
k Peut-être n’est-il pas trop tard pour parler
du
Vinet de M. Seillière, de ce nouveau chapitre qu’il vient d’ajouter à
71
ient d’ajouter à sa grande étude sur les rapports
du
christianisme et du romantisme. M. Seillière cherchait dans l’époque
72
grande étude sur les rapports du christianisme et
du
romantisme. M. Seillière cherchait dans l’époque romantique un témoin
73
j’imagine son étonnement à découvrir dans l’œuvre
du
penseur vaudois la substance originale de la plupart des idées dont l
74
brûlante les richesses intellectuelles et morales
du
grand vaudois. Vraiment, tout ce qui semble viable et humain dans la
75
semble viable et humain dans la critique moderne
du
romantisme, Vinet l’avait trouvé. Mais sa position purement chrétienn
76
et un nihilisme exaspérés, pour notre nouveau mal
du
siècle, il n’est peut-être pas de pensée plus vivante, ni de plus ton
77
ais banal, il est parfois facile : la description
du
monde qu’il invente nous lasse quand elle ne l’étonne plus assez lui-
78
fés littéraires, nos poètes respirent le même air
du
temps. Leur originalité se retrouve dans la manière dont ils tentent
79
Le voilà qui s’avance, foulant les hautes herbes
du
ciel. » Le gaucho a dompté Pégase et caracole dans les étoiles. J’avo
80
t plus près de l’infini au fond de soi qu’au fond
du
ciel. l. « Jules Supervielle : Gravitations (NRF, Paris) », Bibliot
81
Mac Orlan, un Kessel ont donné de beaux exemples
du
parti que peut tirer le nouveau romantisme de ce chaos. Salmon a même
82
raduction française de l’énorme cri de délivrance
du
peuple fou. Belles étincelles échappées d’un brasier. Pour les causes
83
si fort qu’il avait peur de trébucher et de faire
du
bruit. Il songea : — C’est la fin pour moi. Puis : — Quelle imprudenc
84
Quelle imprudence ! Avec la lumière et peut-être
du
monde dans l’appartement. Il avait si froid que ses dents claquaient.
85
enêtre, se traîna jusqu’à l’angle le plus éloigné
du
réduit, et se blottit là, sur le sol, les yeux grands ouverts dans le
86
nverse, pour voir. Pendant qu’il est encore ébahi
du
fracas, le juif survient avec une méthode simplifiée pour l’exploitat
87
is ses personnages le suggèrent de toute la force
du
trouble qu’ils créent en nous : Markovitch par exemple, ou Sémyonov,
88
rs souffrances semblent s’être le plus rapprochés
du
Christ ; et dans l’Église persécutée, le martyre devient le signe par
89
teur à qui doit s’adresser le culte, en son cœur,
du
croyant. Le centre de gravité religieux est replacé en Christ. — Comm
90
e sait produire que l’illusion. C’est la revanche
du
fameux scrupule protestant, qui ne peut être un danger lorsqu’il n’es
91
sans culture qui se chargent de gaver les masses
du
pain quotidien de la bêtise de tous les partis, on comprendra ce que
92
et des doctrines, et qu’il n’existe pas d’esprit
du
siècle, hors un certain « confusionnisme ». Mais sous les épaves de t
93
oralistes adonnés à la culture et à la libération
du
moi paraissent bien les ancêtres des nouvelles générations de héros d
94
rien d’étonnant : ils ne sont que les projections
du
moi de leurs auteurs. Or l’égoïsme est vertu cardinale pour le créate
95
contre une difficulté.) Dégoût de la vie, dégoût
du
bonheur, dégoût de soi, — on l’étend vite à la société entière. Dégoû
96
jours » — tant qu’il y a des gens pour vous faire
du
pain ; et c’est très beau, Aragon, de ne plus rien attendre du monde,
97
c’est très beau, Aragon, de ne plus rien attendre
du
monde, mais on voudrait que de moins de gloriole s’accompagnât votre
98
le voilà reparti dans un égoïsme triomphant, pur
du
désir d’action qui empêtrait Barrès dans des dilemmes où l’art trouva
99
est l’amour), et, déchiré de contradictions, tire
du
désordre de ses certitudes fragmentaires la matière de quelques pamph
100
mais jusqu’au point d’y percevoir comme un appel
du
Dieu perdu. Il avoue enfin la cause secrète des inquiétudes modernes
101
prix d’un martyre… Cette lassitude facile à juger
du
dehors n’était pas ce qu’il y a vingt ans on nommait blasé. Rien n’ét
102
ssé en nous, mais pouvions-nous faire abstraction
du
plan intellectuel sur lequel tout apparaît inutile et vain ? Je cite
103
Gide. Entre les Nourritures terrestres, les Caves
du
Vatican et Dada, il y a place pour tous les chaînons d’inquiétude, de
104
bles et des proportions ; rééduquer les instincts
du
corps et de l’âme ; vouloir une foi… La morale de demain sera en réac
105
écrivains — se souviennent de penser en fonction
du
temps présent, soit qu’ils veuillent en améliorer les conditions, ou
106
st une manière d’agir contre elle. 2. « La crise
du
concept de littérature », NRF, 1923. 3. « Il s’était développé en no
107
gnificatifs. 6. Aragon, loc. cit. 7. Le « goût
du
désastre » qui est au fond du romantisme moderne nous empêche secrète
108
cit. 7. Le « goût du désastre » qui est au fond
du
romantisme moderne nous empêche secrètement de construire et de nous
109
évost, deux ou trois de Philosophies, des Cahiers
du
Mois, et peut-être Drieu la Rochelle, s’il voulait…) o. « Adieu, bea
110
qui se fit avec beaucoup d’intelligence l’avocat
du
diable, en montrant que tous les faits religieux admettent à côté de
111
on descendit — ou l’on monta suivant M. A. Léo —
du
domaine de la pensée pure dans celui de l’action. M. Cadier montra le
112
égourdir sur un ballon ou bien l’on poursuit hors
du
village une discussion toujours trop courte. Et les repas réunissent
113
fenêtres s’ouvraient vers le ciel de Florence… «
Du
sang, de la volupté et de la mort », un titre s’effaçait dans l’ombre
114
s cesse brisé par les élans alternés ou confondus
du
désir et de la prière. On sort lentement d’une chambre bleue qui est
115
p « classique » et prévue, l’originalité foncière
du
roman de Jouve reste indéniable : c’est son mouvement purement lyriqu
116
teville paraît mieux à l’aise dans la description
du
milieu patricien que dans la création d’un caractère de grand peintre
117
vre où l’on voit un homme appeler en vain le vent
du
large, parmi des gens qui craignent de s’enrhumer. q. « Alix de Wat
118
» Ce poète — qui fut aussi le prosateur charmant
du
Pédagogue et l’Amour — sourit avec une grâce un peu frileuse et se pe
119
qu’il défend en peinture, en musique. Suppression
du
clair-obscur et de la pénombre. Ôter la pédale à la poésie. (« Le poè
120
érence s’ouvrit par une bise qu’on peut bien dire
du
diable et se termina sous le plus beau soleil de printemps. Libre à q
121
gérer l’importance des conditions météorologiques
du
succès d’une telle rencontre : tout alla froidement jusqu’à ce que la
122
es les plus représentatifs de l’époque de Lénine,
du
fascisme, du ciment armé. « Notre monde comme un ossuaire est couvert
123
eprésentatifs de l’époque de Lénine, du fascisme,
du
ciment armé. « Notre monde comme un ossuaire est couvert des détritus
124
concourt obscurément à cette parfaite expression
du
triomphe de l’homme sur la Nature. Architecture : « tout ce qui est a
125
Nature. Architecture : « tout ce qui est au-delà
du
calcul… Ce sera la passion du siècle ». v. « Le Corbusier : Urbanis
126
ce qui est au-delà du calcul… Ce sera la passion
du
siècle ». v. « Le Corbusier : Urbanisme (G. Crès, Paris) », Bibliot
127
en ! je sens très bien cette force — ici, je tape
du
pied —, ces désirs, ce corps… J’ai un passé à moi, un milieu, des ami
128
es, tant d’autres désirs contradictoires ; au gré
du
temps, d’un sourire, d’un sommeil, tant de bonheurs ou de dégoûts étr
129
ie, comme ils disent. Je me suis abandonné au jeu
du
hasard, jusqu’au jour où l’on me fit comprendre qu’il n’est que le je
130
nant, m’écriai-je — c’était un des premiers jours
du
printemps —, l’heure est venue de la violence. Jeunes tempêtes, lavez
131
l’existence que m’imposent mon corps et les lois
du
monde, et comment augmenter ma puissance de jouir, en même temps que
132
rète espérance m’emporte de nouveau, premier gage
du
divin… Reprendre l’offensive — au soir, je m’amuserai à mettre des ét
133
ls l’emportent d’un flot fou ! Revenez, mes joies
du
large !… Tiens, j’écoute le vent ; je pense au monde. Chant des horiz
134
vie. f. « Confession tendancieuse », Les Cahiers
du
mois, Paris, n° 21-22, mai 1926, p. 144-148.
135
mieux. Ce récit des premiers combats de taureaux
du
jeune Montherlant est en réalité un nouveau tome de ses mémoires lyri
136
e orchestration de thèmes qui faisait la richesse
du
Songe, mais d’une ligne plus ferme, d’une unité plus pure aussi. Le s
137
-dessus de la mer », il y a toujours dans un coin
du
tableau des ruades, des chevaux qui partent tout droit, la tête dress
138
divination de cet amour qu’Alban (le jeune héros
du
récit) sent ce que sent la bête en même temps qu’elle. Et parce qu’il
139
r la lumière descendante, les prunelles laiteuses
du
dieu avaient un reflet bleu clair, soudain inquiètes à l’approche de
140
scription des taureaux ne se manifeste ce passage
du
réalisme le plus hardi à un lyrisme plein de simple grandeur. Voici l
141
n lyrisme plein de simple grandeur. Voici la mort
du
taureau dit « le Mauvais Ange » : La bête chancela de l’arrière-trai
142
s les Bestiaires qu’une évocation de l’Espagne et
du
génie taurin. Ce qui perce à chaque page, ce qui peu à peu obsède dan
143
sa victime « une sympathie (au sens étymologique
du
mot) qui la renseigne du dedans, pour ainsi dire, sur la vulnérabilit
144
ie (au sens étymologique du mot) qui la renseigne
du
dedans, pour ainsi dire, sur la vulnérabilité de la chenille. » (Évol
145
autres passages qui préciseraient ce parallélisme
du
poète et du philosophe. g. « Les Bestiaires, roman, par Henry de Mon
146
ges qui préciseraient ce parallélisme du poète et
du
philosophe. g. « Les Bestiaires, roman, par Henry de Montherlant, ch
147
s désillusionnés — nous annoncent le « crépuscule
du
monde occidental », et, au-dessus des ruines prochaines de nos cités
148
ants, ses tombeaux et son passé, en curieux avide
du
secret dernier des choses, lucide, avec une sorte d’acharnement, comm
149
ofond dans cet islam qu’il qualifie de « religion
du
fil de l’eau », ou de « prodigieux stupéfiant », tandis que « l’attra
150
« prodigieux stupéfiant », tandis que « l’attrait
du
christianisme est dans l’inquiétude qu’il nous inflige ». « Ils mette
151
sme, partout c’est une démission qu’ils désirent.
Du
difficile oubli de soi-même nous avons fait une vertu. Eux, ils l’ont
152
e comprendre, et si c’est impossible, pourra-t-on
du
moins éviter le conflit que certains prétendent menaçant ? Malgré l’«
153
e j’aurais voulu le faire des deux autres parties
du
volume, d’une importance moins actuelle, mais d’une qualité d’art peu
154
hardiesse de ce bon sens qui est le plus éloigné
du
sens commun — mais qui reste trop méfiant de tout romantisme pour édi
155
tir partout aux lieux mêmes où naquit la religion
du
« Prince de la vie »… Qu’on ne croie pas, d’ailleurs, que l’attitude
156
un peu stylisées. Il apparaît, ici, comme le type
du
voyageur intelligent, qui n’accepte d’être séduit que pour « mieux co
157
M. Fernandez a donné la première œuvre importante
du
mouvement de construction et de synthèse qui se dessine chez les jeun
158
es confusions qu’il y décèle. Le meilleur morceau
du
livre est l’essai sur Proust et sa théorie des « intermittences du cœ
159
sai sur Proust et sa théorie des « intermittences
du
cœur » dont Fernandez donne une critique décisive. Et c’est justement
160
ient dans la plupart de ces essais : l’esthétique
du
roman. Fernandez en formule une théorie assez proche du cubisme litté
161
an. Fernandez en formule une théorie assez proche
du
cubisme littéraire, et qu’il serait bien utile d’adopter, si l’on veu
162
ier, il faudrait sans doute être né sous le signe
du
Taureau. Mais il sera pardonné à Montherlant beaucoup de défauts bien
163
jeune homme qui écrivit naguère sur les Fontaines
du
désir certaines pages magnifiques et sobres, jetées de haut avec la n
164
mbre 1926)h Des cris mouraient vers les berges
du
fleuve jaune, entre les deux façades longues que la ville présente au
165
derrière nous qui suivions maintenant le sentier
du
bord du fleuve, plus bas que la Promenade désertée. Sur les eaux, com
166
e nous qui suivions maintenant le sentier du bord
du
fleuve, plus bas que la Promenade désertée. Sur les eaux, comme immob
167
laise montait dans l’air plus frais, avec l’odeur
du
limon. Nous marchions vers ces hauts arbres clairs, au tournant du fl
168
rchions vers ces hauts arbres clairs, au tournant
du
fleuve, parmi les dissonances mélancoliques des lumières et des odeur
169
te volupté emplit notre monde à ce chant. L’odeur
du
fleuve est son parfum, le soleil rouge sa douleur. Les bœufs blancs,
170
e sa douleur. Les bœufs blancs, les roues peintes
du
char, l’Italie des poètes… Mais ce pays tout entier pâmé dans une bea
171
lus proches, les syllabes nous parviennent au ras
du
fleuve sombre. Nul désir en nous de comprendre ce lamento. Le ciel es
172
ville. Fleurs de lumières sur les champs sombres
du
ciel de l’est, et une façade parfaite répond encore au couchant. San
173
parmi la foule, lève les yeux, au plus beau ciel
du
monde. h. « Soir de Florence », La Semaine littéraire, Genève, n° 1
174
rançais qui lui répond de Chine. Nous sommes loin
du
ton des Lettres persanes : le Chinois s’étonne non sans quelque aigre
175
échappe toujours à nos cadres — perpétuel conflit
du
réel avec nos rêves de puissance : notre ambition la plus haute échou
176
nce européenne libre peut souscrire aux critiques
du
Chinois et sympathiser avec son idéal de culture. Il n’y a pas là deu
177
Il n’y a pas là deux points de vue irréductibles,
du
moins M. Malraux a fait parler son Chinois de telle façon qu’ils ne l
178
s pures et loyales inquiétudes. Sincérité, le mal
du
siècle. Tout le monde en parle, et chacun s’en autorise pour excuser
179
Au reste, on n’a pas attendu les éclaircissements
du
subtil abbé pour n’y plus rien comprendre. ⁂ Qu’on imagine un personn
180
u’il voit autour de lui — et l’étonnement indigné
du
spectateur. Pour parler avec un peu de clairvoyance de ce dont nous a
181
n’y a pas de gratuité. Le geste le plus incongru
du
héros n’est jamais que le résultat d’un mécanisme inconscient, aussi
182
ltat d’un mécanisme inconscient, aussi révélateur
du
personnage que ses actions les mieux concertées. Rien n’est gratuit q
183
le, d’un Julien Sorel, est-elle moins révélatrice
du
fond de l’âme humaine ? Que si l’on s’étonne de me voir donner ici la
184
tion physique de bonheur, dans une rue au coucher
du
soleil, des phares d’automobiles étoilent le brouillard, les visages
185
stesse ou de sérénité qui métamorphose le paysage
du
passé. Ainsi de certains décors modernes : vous changez l’éclairage,
186
irréfutable à toute introspection : ce daltonisme
du
souvenir. Si l’un de ces deux procédés peut m’apprendre quelque chos
187
e met à se regarder vivre, le personnage à douter
du
sens de sa vie) et les forces centripètes l’emportent peu à peu, une
188
uement c’est le vide. Centre de soi, l’aspiration
du
néant. J’ai revu à l’envers le film de mon passé : ce qui était élan
189
n la plus cynique que je connaisse de ces ravages
du
sincérisme. Dans la solitude qu’il s’acharne à approfondir — il était
190
ine littérature d’aujourd’hui. J’ai dit : ravages
du
sincérisme. C’est plus exactement faillite qu’il faudrait. Faillite d
191
alyse psychologique a perdu pour moi tout intérêt
du
jour où je me suis avisé que l’homme éprouve ce qu’il imagine d’éprou
192
nt maigres en regard des dangers que la sincérité
du
noli me tangere fait courir, tant dans le domaine littéraire que dans
193
dit Ramon Fernandez, « retient tous les éléments
du
moi, moins le principe unificateur ». De quelques sophismes libéra
194
a recherche, puis l’acceptation de toute tendance
du
moi, je réponds que le mensonge est sincère aussi, qui révèle mon bes
195
, il faut tenter de vivre. Paul Valéry. Certes,
du
sein de ma triste lucidité, je t’avais déjà invoquée, hypocrisie cons
196
ter par l’inévitable discours sur les difficultés
du
temps, en général, et sur celles en particulier qu’implique la public
197
ils de quelqu’un… Et, peut-être, la considération
du
« déluge » peut-elle faire réfléchir utilement sur ses causes… Nous
198
eur à l’imagination d’autres fois si prestigieuse
du
poète : « Ils m’ont suivi, les imbéciles », ricane-t-il ; et sans rir
199
la mort ou des chansons ? » On a l’hallucination
du
décor des capitales, créatrice d’un merveilleux de chaque instant, d’
200
’Anicet. C’est pourtant un des plus significatifs
du
romantisme nouveau. J’ai nommé Rousseau, Nerval Musset : mais voyez u
201
it à pérégriner dans les régions de chasse gardée
du
ci-devant soleil. C’est là qu’Urbain, premier du nom dans sa famille,
202
du ci-devant soleil. C’est là qu’Urbain, premier
du
nom dans sa famille, laquelle n’avait compté jusqu’alors que d’authen
203
dait pourtant considérables, au sens étymologique
du
terme. Il loucha vers le néant, retourna ses poches, ôta ses gants qu
204
comme un fusil automatique, fait balle au cerveau
du
poète qui meurt de sommeil naturel. Le tunnel sous la Manche escamoté
205
vège.) On lit dans les Nouvelles littéraires ,
du
8 janvier 1927, l’information suivante : Mardi dernier a été célébré
206
marié : M. Philippe Berthelot, secrétaire général
du
ministre des Affaires étrangères ; et pour la mariée : Son Excellence
207
n vint à la révocation. C’est d’abord l’influence
du
clergé, jaloux de ses droits considérables encore ; puis ce sont les
208
les encore ; puis ce sont les conseillers intimes
du
roi, un jésuite, le père Lachaise, un archevêque libertin, Harlay de
209
ouis XIV que la révocation serait une œuvre digne
du
Roi-Soleil et capable de lui faire pardonner les erreurs de sa jeunes
210
peuvent faire croire à une très forte diminution
du
nombre des protestants. Aussi ne s’effraye-t-on pas trop, au début, d
211
orce tous ceux qui resteront « Les enfants seront
du
moins catholiques, si les pères sont hypocrites », écrit Madame de Ma
212
ant le jugement d’Albert Sorel, selon qui la date
du
16 octobre 1685 marque une déviation dans l’histoire de la France. Dé
213
parti pris, si libre et d’une si élégante science
du
sympathique professeur de Grenoble. i. « Troisième conférence des A
214
de sa propre jeunesse. » C’est ici un autre sujet
du
roman, qui se mêle étroitement au premier… Mais combien cette analyse
215
: son art est justement de voiler les intentions
du
récit et de les exprimer seulement par un geste, une nuance du paysag
216
e les exprimer seulement par un geste, une nuance
du
paysage, une image qu’on garde comme un pressentiment. Ce n’est qu’à
217
plus que des visions où se condense le sentiment
du
récit. Dans le Cœur gros, c’était un parc avant l’orage, le rose somb
218
perfectionnement de son âme. Et qu’importe si les
Allemands
qui, fréquente sontae, pour notre plaisir, un peu plus viennois que n
219
isfaction, l’aveu d’une fondamentale indifférence
du
cœur qui contraste avec une vie voluptueuse et assez désordonnée. Pou
220
est-il possible qu’entre deux cœurs que l’épreuve
du
plaisir n’a pas exténués. Mais alors quelle avidité cruelle, et peut-
221
es âmes à la vie après seulement toutes les morts
du
plaisir », car elle sait « qu’entre les êtres, le bonheur est un lien
222
Lettre
du
survivant (février 1927)f « Triste, mais vrai. » (Les journaux.)
223
à ma présence… Mais, alors, je ne sais quel démon
du
malheur me paralysa. Je venais d’entrevoir l’image d’un couple heureu
224
d’un sommeil triste, tout enfiévré par la crainte
du
réveil. Puis je suis revenu dans ces rues où je vous rencontrais parf
225
s, du temps que j’ignorais vous aimer. En sortant
du
bal, au vestiaire, je vous avais entendue donner un rendez-vous au th
226
vous avais entendue donner un rendez-vous au thé
du
Printemps. J’ai rôdé dans la joie féminine des grands magasins, n’osa
227
ps passait, à la fois si lent — jusqu’à l’arrivée
du
prochain métro, du prochain autobus, — si rapide : déjà les lumières
228
is si lent — jusqu’à l’arrivée du prochain métro,
du
prochain autobus, — si rapide : déjà les lumières des boulevards glis
229
etrouver ma rue. Il doit être maintenant 5 heures
du
matin. Premiers appels d’autos dans la ville, mais il me semble que t
230
ns mon esprit. Peut-être que j’ai perdu la notion
du
temps. Je ne me souviens plus que de cette déception insupportable et
231
aime, je ne vous dirai pas son nom. f. « Lettre
du
survivant », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribo
232
ne phrase, s’écrie-t-il, c’est un poème, un poème
du
rêve, une fleur du fond de la mort. » Or, on découvre à la fin de la
233
t-il, c’est un poème, un poème du rêve, une fleur
du
fond de la mort. » Or, on découvre à la fin de la pièce que c’est une
234
elle pèche contre les principes chers à l’auteur
du
Secret professionnel et de la préface des Mariés — principes dont l’é
235
plus authentiques de Cocteau. Précision et relief
du
dialogue, ingénieuse utilisation des expressions courantes, maximum d
236
lus, Cocteau a comprimé des pétales de roses dans
du
cristal taillé, selon toutes les règles de l’art, mais que l’essence
237
e à temps pour assister à la cérémonie de la pose
du
point final de « Cinématoma ou les épanchements de la jeune Synovie »
238
épanchements de la jeune Synovie », parade « née
du
mariage de nos veilles et de nos rêves », ainsi que le disait si poét
239
x évite le péril d’un réalisme trop amer et celui
du
roman lyrique, par l’équilibre qu’il maintient entre ces deux inconsc
240
ces deux inconscients : l’époque et l’être secret
du
héros. Il sait mieux que quiconque aujourd’hui faire éclater dans un
241
intérieurs dont il dit : « Personne ne peut juger
du
drame qui se joue entre deux êtres, personne, pas même eux ». Dans ce
242
peut-être, un quiproquo de destinées… Le tragique
du
peut-être ; (comme dans l’une des dernières phrases de Sylvie : « Là
243
Entr’acte de René Clair, ou L’éloge
du
Miracle (mars 1927)i Surprendre est peu de chose, il faut transpl
244
On voit que cette bande est antérieure à l’époque
du
long baiser de conclusion. Le film japonais : une historiette un peu
245
ue nature, très bien photographiée. C’est le film
du
type « Jeux de soleil dans les jardins, complets variés, ça fait touj
246
vertigineuse, poursuivant le corbillard. Aspects
du
paysage urbain vu par les poursuivants, arbres au ciel renversé, mais
247
gretté que René Clair ne nous donne pas la vision
du
mort.) Enfin le cercueil roule dans les marguerites, il en sort un ch
248
eux. Nous manquons d’entraînement dans le domaine
du
merveilleux moderne. Un peu plus et nous demandions grâce de trop de
249
e plaisir. Mais je ne suis pas sûr que le plaisir
du
public fût de même essence que le nôtre. Les gens rient à l’enterreme
250
aturel est de rigueur ; toute bizarrerie détourne
du
véritable miracle auquel nous assistons. Mais de pareils défauts sont
251
: c’est peut-être le premier film où l’on a fait
du
ciné avec des moyens proprement cinégraphiques. Ici le geste pictural
252
faut admirer dans les films de René Clair un sens
du
miracle assez bouleversant. Et je ne parle pas du miracle genre conte
253
du miracle assez bouleversant. Et je ne parle pas
du
miracle genre conte de fée, comme le Voyage imaginaire en montre (bea
254
ambre en tournant un commutateur. Le vrai miracle
du
cinéma, c’est, par exemple, l’éclosion d’une rose, un homme qui court
255
ange. i. « Entr’acte de René Clair, ou L’éloge
du
Miracle », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribour
256
t à la dispersion autant qu’à l’approfondissement
du
moi, soif de tout et pourtant mépris de tout, procédant d’un goût de
257
oresque. — Attrape ! Il n’existe pas de théorie
du
salut. Il n’existe que des systèmes pour faire taire en nous l’appel
258
èmes pour faire taire en nous l’appel vertigineux
du
Silence. On nous montre des Dieux, mais c’est pour détourner nos rega
259
cevoir en esprit. Ces trois mots vous ont délivré
du
plus absurde malaise, et vous rallumez votre cigare. Vous vous êtes a
260
........................... Solitude, antichambre
du
ciel. À travers l’amour ou la poésie — et d’autres, à travers les dés
261
de la sainteté que hantent les fantômes adorables
du
désir, — quelques hommes y pénètrent, et le goût de s’amuser ne renaî
262
st née dans un café de Paris. « Je n’attends rien
du
monde, je n’attends rien de rien. » Riez-en donc, pantins officiels,
263
ert des cocktails (un Musset triple-sec). Au lieu
du
cynisme verbeux 1830, une théorie du scandale pour le scandale qui a
264
ec). Au lieu du cynisme verbeux 1830, une théorie
du
scandale pour le scandale qui a le mérite de n’être pas qu’un jeu lit
265
iens d’une phrase de Vinet — laissons s’esclaffer
du
rapprochement les auteurs de manuels de littérature — : « Un mysticis
266
« Un mysticisme creux et affamé est le contrecoup
du
christianisme dans les âmes profondes ou délicates qui ne sont pas de
267
mais fini de chasser parce qu’elle n’a pas mérité
du
premier coup qu’on se donne la peine de l’écraser, — c’est qu’il symb
268
ous qui l’aurez voulu, mais tant pis, nous serons
du
Nord. Nous serons romantiques. Nous serons barbares, désordonnés, bru
269
ité. C’est pourquoi nous ne pourrons plus séparer
du
concept de l’esprit celui de Révolution. Et j’entends ce mot dans son
270
t fait, il y a 10 ans, une révolution en fonction
du
capitalisme. Est-ce que vraiment vous ne pouvez vous libérer de cette
271
mpêcher de vivre, de rêver et de souffrir : culte
du
moi avec ses recettes garanties, chapelets d’optimisme, tyranniques é
272
et dans un domaine plus étroit, quelques esthètes
du
machinisme. 13. Le Paysan de Paris. j. « Louis Aragon, le beau prét
273
esse rimait avec maîtresse. École savait le mythe
du
voyage, et qu’on ne manque pas le train bleu d’un désir. Elle était d
274
recherche des âmes. Aussitôt il téléphone à ceux
du
paradis : « Qui va à la chasse perd sa place, nous nous comprenons. »
275
i. L’enterrement aura lieu sans suite. Suicide
du
Marquis Salomon le danseur triste baisa cette main cruelle… et qui
276
urdes comme un songe de son enfance. Aux fenêtres
du
palais s’étoilèrent des halos. Le jour tendre paraissait sous l’égide
277
oses, un sourire qui perce le cœur sur les glaces
du
passé. Cet abandon aux fuyantes chansons, et des violons déchirants d
278
ateau ne glisse pas plus doucement vers le soleil
du
haut-lac. Justement, voici que tout va s’ouvrir, qu’un monde s’est ou
279
itude plus effective, quitte à nous revenir munis
du
passeport indispensable d’une consécration étrangère. Un jour en effe
280
pays accueillera cette consécration bien méritée
du
talent d’un de ses enfants… » Car le fils prodigue, s’il rentre au fo
281
onde s’accorde à dire qu’on n’attendait pas moins
du
fils d’un tel père. « Voilà le train du monde… » Je ne pense pas qu’i
282
pas moins du fils d’un tel père. « Voilà le train
du
monde… » Je ne pense pas qu’il en faille gémir. Une certaine résistan
283
moins de malice que de paresse dans les jugements
du
public, et moins d’incompréhension que de timidité. ⁂ On ne m’en voud
284
prophétiques, ni opinions de critiques autorisés.
Du
benjamin, Eugène Bouvier, qui a 25 ans, jusqu’à André Evard, qui en a
285
plus Picasso que Matisse ; mais il y avait encore
du
flou, des courbes complaisantes. Meili est devenu plus net, plus crue
286
seulement pour le plaisir, mais plutôt par amour
du
courant d’air. Cela dérange toujours quelques frileux, mais les autre
287
, une sensualité qui sait se faire délicate quand
du
haut de San Miniato ou de Fiesole, il peint Florence avec des roses e
288
our par la grâce décorative, il n’en reste qu’un,
du
moins à Neuchâtel même : Eugène Bouvier. Ce garçon aux allures discrè
289
que Charles Humbert ne devînt le chef d’une école
du
gris-noir neurasthénique. Il peignait des natures mortes qui décidéme
290
u robuste, les mains d’un si beau dessin, qui ont
du
poids et nulle lourdeur, tout cela communique une impression de puiss
291
ême. Car il est artisan, dans le beau sens ancien
du
terme, tout comme son frère Charles Barraud, qui lui, passe ses journ
292
fins, mais tout aussi habiles dans l’utilisation
du
clair-obscur qui simplifie et renforce l’expression. Décidément ces t
293
es sont une école. Délaissant un moment ce trésor
du
meilleur réalisme, que nous saurons désormais retrouver, allons errer
294
by. C’était le poids de la pierre, plus que celui
du
corps de l’athlète ; l’œuvre n’atteignait pas encore pleinement sa vi
295
nie de lignes. Je pense surtout à ses bas-reliefs
du
BIT où se manifeste un heureux équilibre entre le réalisme imposé par
296
otre revue n’est certes pas complète. Mais elle a
du
moins l’avantage de grouper des artistes qui, par le fait des circons
297
rche de la simplicité savante et de la perfection
du
métier, un goût pour la construction rigoureuse qui sont des éléments
298
vient grand industriel, assure sa fortune au prix
du
peu cynique reniement de ses origines. Le vieux père s’effondre de ho
299
récit grassement pittoresque dans la description
du
milieu juif, prend une âpre rapidité avec l’ascension de Jacob et ses
300
ne serait-elle à son tour que le masque d’un goût
du
malheur ? Le sujet profond de ce roman, où l’on voit comment Pierre e
301
tte imperfection, s’il ne peut encore s’en tirer,
du
moins l’avoue-t-il avec une franchise qui la rend sympathique. Et pui
302
ue c’est là un des signes de sa décadence. Il y a
du
chirurgien chez ce soldat devenu « scribe » et qui s’en exaspère. Sou
303
Récit
du
pickpocket (fragment) (mai 1927)m … et je jure par Mercure, dieu
304
t) (mai 1927)m … et je jure par Mercure, dieu
du
commerce, qu’on m’a appris à voler. Aristophane (« Les Chevaliers »)
305
ement heureux. Le lendemain était le premier jour
du
printemps. Les rues riaient. Le ciel descendait dans la ville, on mar
306
us mon nom en grosses lettres : c’était l’annonce
du
décès de mon père. » J’étais assis à la terrasse ensoleillée d’un caf
307
tablissement luxueux d’où sortaient à chaque tour
du
tambour des bouffées de musique. » La femme en bleu dansait en regard
308
irent tourner des soleils sur les parois claires.
Du
balcon, on voyait la mer, des bateaux, des nuages, une avenue et ses
309
mais nous avions aussi envie de pleurer, à cause
du
soir trop limpide et trop vaste, comme un avenir de bonheur fiévreux
310
juvénile, c’est-à-dire cynique, toutes les offres
du
hasard, ce poète immoral et malicieux. » Je ne sais dans quel rapide
311
une nuit, au moment de m’endormir, que ma passion
du
vol n’était qu’une longue vengeance. Ne m’avait-on pas dérobé des ann
312
voir dans la confusion où je parais être engagé,
du
plan moral avec l’économique, qu’une expression nouvelle, et non dénu
313
ents mêmes de la société. » C’est avec le produit
du
vol d’un tronc de chapelle que j’édifiai à mes parents un tombeau sur
314
.................................. ⁂ m. « Récit
du
pickpocket (fragment) », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-
315
eproché bien des choses aux romantiques : le goût
du
suicide, l’habitude de boire et de fumer excessivement, leurs amours,
316
de l’imagination et de la sensibilité, l’atrophie
du
sens critique sous toutes ses formes : raison, jugement, simple bon s
317
s alliez le dire — aux surréalistes ? Si le mal
du
siècle consistait véritablement dans ces quelques effets, nous donner
318
tre raison à M. Y. Z., qui, dans un petit article
du
Journal de Genève sur « La maladie du siècle », écrit : « Plante de
319
t article du Journal de Genève sur « La maladie
du
siècle », écrit : « Plante des pommes de terre, jeune homme ! Quand t
320
Dieu, que dire… Il y aurait, par exemple, ce fait
du
triomphe de la Machine ; ce fait de la révolution russe… cet autre fa
321
ro-sainte : la liberté. Alors n’est-ce pas, merci
du
conseil, Monsieur Y. Z., de ce conseil que vous avouez modestement n’
322
ge « est arrivé à un endroit de l’éther où il y a
du
bonheur ». Vous reconnaissez que Pierre Girard est un peu responsable
323
La part
du
feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)o I P
324
ue c’est de la littérature. Alors, quelque paysan
du
Danube survenant : — Je vous croyais écrivain ? — Hélas ! soupirez-vo
325
ris pour le pittoresque, vous témoignez d’un goût
du
bizarre qui révèle le littérateur. Nous ne pouvons pas faire que nous
326
des autres, je vous ai mis un collier avec le nom
du
propriétaire ; tirez un peu sur la laisse, que j’éprouve la fermeté d
327
s. Ainsi, parler littérature, c’est faire la part
du
feu. Je dis ces noms, ces opinions, ces titres de livres : tout cela
328
ue, est notre seul moyen de connaissance concrète
du
monde. Mais c’est à condition qu’on ne l’écrive pas, même en pensée.
329
re des moulins à vent. La littérature, considérée
du
point de vue de la psychologie de l’écrivain, est un besoin organique
330
ris avec son sens le plus profond, qui est proche
du
sens biblique. Il ne s’agit pas de la connaissance abstraite et ratio
331
aire en particulier, toute connaissance véritable
du
monde.) Littérature : un vice ? Peut-être. Ou une maladie ? Ce n’est
332
dans le plat, de dire de ces choses qu’entre gens
du
métier l’on a convenu de passer sous silence. C’est assez drôle de vo
333
« Il n’y a plus qu’à les écrire ». o. « La part
du
feu. Lettres sur le mépris de la littérature », Revue de Belles-Lettr
334
re les athées de l’antidémocratisme et les athées
du
Capitalisme quand il est conscient de soi-même, et les athées du Soci
335
quand il est conscient de soi-même, et les athées
du
Socialisme et du Communisme. Tous ceux-là travaillent à l’achèvement
336
cient de soi-même, et les athées du Socialisme et
du
Communisme. Tous ceux-là travaillent à l’achèvement d’un certain mond
337
un miracle. Et puis, ils ont des vieux un peu là,
du
grand Arthur-Alfred-Albert au non moins grand Tanner. (On a fait ses
338
peut-être sauront-ils rallier le dernier disciple
du
Bienheureux Jean… Et puis, en voilà assez pour ranimer la curiosité d
339
enture qui aurait pu être… Un homme médite à côté
du
corps de son ami suicidé pour une femme qu’ils ont aimé tous deux (L’
340
pour une femme qu’ils ont aimé tous deux (L’Amie
du
Mort.) Ou bien c’est le récit d’un été de vacances, quand les premièr
341
été de vacances, quand les premières inquiétudes
du
désir viennent troubler de ravissantes amours d’adolescents. Et c’est
342
e minutie, avec une sorte d’amoureuse application
du
souvenir, d’une séduction certaine. C’est un art de détails ; mais si
343
lke (décembre 1927)ao À ceux qui se contentent
du
mot fumeux pour caractériser tout lyrisme germanique, il faudra oppos
344
ssais, dont certains — le Message de Rilke — sont
du
meilleur Jaloux, de ce Jaloux qui sait parler mieux que personne des
345
ersonne des poètes scandinaves et des romantiques
allemands
parce qu’il partage avec eux ce goût du rêve préféré à la vie, — à ce
346
es allemands parce qu’il partage avec eux ce goût
du
rêve préféré à la vie, — à ce qu’on appelle la vie. Jaloux, qui a ren
347
intelligent. Et plein de verve, et pas embarrassé
du
tout pour vous lâcher un beau pavé mathématique au milieu d’une effus
348
se tient à cette attitude scientifique, vis-à-vis
du
phénomène littéraire. La « Promenade » du héros de Bopp est une sorte
349
s-à-vis du phénomène littéraire. La « Promenade »
du
héros de Bopp est une sorte de pensum. Cela rend peut-être moins conv
350
bre où m’attendent tous les soirs quand je rentre
du
bureau, les gages insupportablement familiers d’une vie honnête de ty
351
ête commençait à osciller vaguement. Les couleurs
du
bar me remplissaient d’une joie inconnue. Et je me refusais sans cess
352
morales et douleurs d’amour — ô vertige sans prix
du
lâchez-tout ! Ils ont inventé les caisses d’épargne, monuments d’une
353
tions et des rêves de l’enfance et cette féminité
du
sentiment, du tour de pensée même, qui faisaient déjà du Perroquet Ve
354
êves de l’enfance et cette féminité du sentiment,
du
tour de pensée même, qui faisaient déjà du Perroquet Vert un petit ch
355
iment, du tour de pensée même, qui faisaient déjà
du
Perroquet Vert un petit chef-d’œuvre de poésie proprement romanesque,
356
tion résultent à la fois le défaut de composition
du
livre et sa richesse. L’enfance de Catherine à Paris est du roman pur
357
t sa richesse. L’enfance de Catherine à Paris est
du
roman pur ; la tournée des cours de l’Europe centrale, qu’elle subit
358
t de la part d’une femme aussi femme que l’auteur
du
Perroquet Vert. Mais là-dessus, le roman repart dans une troisième ac
359
qui la précède. Ces défaillances de la technique
du
roman sont sauvées par un style brillant, plein de trouvailles spirit
360
livre ne réalise pas une synthèse plus organique
du
roman et des mémoires. Mais si son début permet de croire que le Perr
361
on générale de la vie mondiale. Toutes les forces
du
temps y concourent obscurément ; et, pour peu que cela continue, pour
362
ausse route ? Est-il temps encore de le détourner
du
désastre spirituel vers lequel il entraîne l’Occident ? Cris dans le
363
doctrine… Il faudrait d’abord prendre conscience
du
péril. Nous ne tentons rien d’autre ici. Il y a une lâcheté, croyons
364
tte complaisance générale à proclamer le désordre
du
temps. On a peur de certaines évidences, on préfère affirmer que tout
365
a réussi Je prends Henry Ford comme un symbole
du
monde moderne, et le meilleur, parce que personne ne s’est approché p
366
parce que personne ne s’est approché plus que lui
du
type idéal de l’industriel et du capitaliste. Le succès immense de se
367
ché plus que lui du type idéal de l’industriel et
du
capitaliste. Le succès immense de ses livres1, sa popularité universe
368
production. Ford est le plus puissant industriel
du
monde ; le plus riche, au point qu’il peut parler d’égal à égal avec
369
précédent le met à l’abri de toutes les attaques,
du
point de vue technique. L’organisation de ses usines, des salaires, d
370
en apporter une solution définitive aux problèmes
du
surmenage et du paupérisme. C’est un résultat qu’on n’a pas le droit
371
solution définitive aux problèmes du surmenage et
du
paupérisme. C’est un résultat qu’on n’a pas le droit humainement de s
372
ettre à leurs électeurs une organisation complète
du
monde, seule méthode capable d’empêcher les abus des capitalistes. Du
373
ode capable d’empêcher les abus des capitalistes.
Du
même coup, en supprimant l’esclavage financier de l’ouvrier, il suppr
374
lants, et le charme un peu facile mais fort goûté
du
grand public, de l’humour américain, l’on comprendra sans peine la po
375
chances encore de régler pacifiquement le conflit
du
capital et du travail. « Se fordiser ou mourir », écrivait récemment
376
de régler pacifiquement le conflit du capital et
du
travail. « Se fordiser ou mourir », écrivait récemment un économiste.
377
ant son ambition, il conçoit ce mythe extravagant
du
bonheur de l’humanité par la possession d’automobiles Ford. Et, comme
378
tend ramener le bénéfice de la production à celui
du
consommateur. Prenons cette petite phrase qui n’a l’air de rien : « N
379
trouve toujours des clients, quel que soit l’état
du
marché. » Il semble que cela soit tout à l’avantage du client. Mais c
380
rché. » Il semble que cela soit tout à l’avantage
du
client. Mais cherchons un peu les causes réelles de cet abaissement d
381
entendu qu’une cause accessoire. Dire que l’état
du
marché est tel que le client n’achète plus, cela signifie parfois que
382
e-même, non pas le plaisir ou l’intérêt véritable
du
client. Le besoin ayant disparu, la production devant se maintenir, i
383
objet que, sans cette baisse, il n’eût pas acheté
du
tout. Autrement dit, il est trompé par la baisse. L’industriel compta
384
amener, en se généralisant, une sorte de suicide
du
genre humain, par perte de son instinct de préservation, d’autorégula
385
t d’alternances. Tel est ce sophisme, le paradoxe
du
bon marché. Celui de la réclame a même but, mêmes effets. Mais le plu
386
ets. Mais le plus grave est peut-être le sophisme
du
loisir. M. Guglielmo Ferrero a fort bien montré, dans un article inti
387
tré, dans un article intitulé « Le grand paradoxe
du
monde moderne »3, ce qu’il y a de profondément antihumain dans la con
388
le s’extasie. Il ne peut voir la duperie : ce jeu
du
chat et de la souris ; si Ford relâche les ouvriers et leur donne une
389
Il n’a pas senti qu’il touchait là le nœud vital
du
problème moderne. D’ailleurs, les idées générales de cette sorte sont
390
ec un simplisme qui emporte à coup sûr l’adhésion
du
gros public : telle est l’idéologie de celui que M. Cambon, dans sa p
391
ge : l’homme qu’on pourrait appeler le plus actif
du
monde, l’un de ceux qui influent le plus sur notre civilisation, poss
392
Nous payons notre passion de posséder la matière
du
prix de la seule possession véritable, la connaissance de l’Esprit. C
393
plus frappantes de notre régression. Cette perte
du
sens de l’âme se nomme bon sens américain. On en fait quelque chose d
394
uelque chose de très sympathique et pas dangereux
du
tout. On n’en fait pas une philosophie. Mais, sans qu’on s’en doute,
395
comme la mort le restitue au monde vers 5 heures
du
soir, dans la détresse des dernières sirènes. Au monde, c’est-à-dire
396
e compte de sa fatigue. Neurasthénie. La conquête
du
confort matériel l’a laissé oublier les valeurs de l’esprit au point
397
ronie, « la vie les prend ». Irréguliers aux yeux
du
monde ; la proie d’on ne sait quelles forces occultes sans doute dang
398
plus. Pas de compromis possible de ce côté. Mais
du
nôtre ? « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon », dit l’Écriture. ⁂
399
emme. Premiers pas vers la solution : l’existence
du
dilemme. Second pas : en poser les termes avec netteté et courage. Po
400
ite à Genève a révélé que les livres les plus lus
du
grand public sont Ma vie et mon œuvre, de Ford et Mon curé chez les r
401
iches, de Clément Vautel. Dans les pays de langue
allemande
, son succès est encore plus grand, et de meilleure qualité. Je ne par
402
i et là, la révolte perce : « Jugendbewegung » en
Allemagne
; surréalisme en France, en Amérique ; poussée mystique en Russie. a
403
, trop large, ouvert au vent glacial, crée autour
du
centre de la ville une insécurité qui fait songer à la Russie et au s
404
des balles perdues d’une révolution. Sept heures
du
soir : le moment était venu d’arrêter le plan de la soirée, et cette
405
t très vrai que les notions réaliste et idéaliste
du
monde ne sont séparées que par un léger décalage dans la chronologie
406
rieurement ce nom lorsque je m’assis dans l’ombre
du
théâtre, en retard, un peu ennuyé de me trouver à côté d’une place vi
407
haque bras, l’air de ne pas trop s’amuser. — Ceci
du
moins n’a guère changé, dis-je, songeant aux Amours de Vienne. — Cert
408
e dire que c’est trop facile pour un homme retiré
du
monde depuis si longtemps. Livrons-nous plutôt à une petite malice do
409
donc par accepter et vint à nous avec un sourire
du
type le plus courant : « Vous êtes bien gentils, messieurs ! » Il n’y
410
elles le sont presque toutes dans cette ville, —
du
type que Gérard et Théo nommaient « biondo et grassotto », et qu’avec
411
s bien que nous allons nous ennuyer terriblement.
Du
moins, moi. Pour vous, c’est différent, vous êtes moderne, vous vous
412
e sens des correspondances secrètes et spontanées
du
plaisir qui seules faisaient sa dignité humaine, parce qu’elles le ra
413
ns leur vie aux “divertissements” entre 10 heures
du
soir et 4 heures du matin, moyennant tant de schillings, dans un déco
414
ertissements” entre 10 heures du soir et 4 heures
du
matin, moyennant tant de schillings, dans un décor banal et imposé, a
415
videmment scandalisée par cette atteinte aux lois
du
genre le plus conventionnel qui soit. Gérard la regarda avec une cert
416
a première fois de la soirée que Gérard « faisait
du
Gérard ». Les cocktails du Moulin-Rouge avaient peu à peu envahi notr
417
e que Gérard « faisait du Gérard ». Les cocktails
du
Moulin-Rouge avaient peu à peu envahi notre sang. Nos pensées devenai
418
rit les images qu’il y découvre. Il y a les ailes
du
Moulin-Rouge, qui sont les bras de Clarissa dans sa danse, et Clariss
419
aussi l’Anglaise aux citrons de Pompéi, l’Octavie
du
golfe de Marseille, ou bien plutôt, par je ne sais quelle erreur d’im
420
nie avec quelque chose d’éternel. Tous les drames
du
monde ne sont que décors mouvants dans la lueur bariolée des sentimen
421
tel » où nous nous arrêtâmes. Au léger sifflement
du
bec de gaz sans manchon qui éclairait la boutique, et que le vent men
422
onfler. Par le grand escalier, au fond de la cour
du
palais, descendaient les invités du bal. Des femmes sans chapeau cour
423
nd de la cour du palais, descendaient les invités
du
bal. Des femmes sans chapeau couraient vers les voitures, les hommes
424
eaux étaient baissés. Déjà on criait les journaux
du
matin, des triporteurs passèrent à toute vitesse, m’éclaboussant de n
425
voir que jolis livres d’étrennes dans les œuvres
du
plus grand créateur de mythes modernes, du seul écrivain dont l’influ
426
œuvres du plus grand créateur de mythes modernes,
du
seul écrivain dont l’influence soit comparable à celle du cinéma ! Cl
427
écrivain dont l’influence soit comparable à celle
du
cinéma ! Claretie raconte que les détenus des maisons de correction s
428
lumes « au travers desquels ils respiraient l’air
du
monde ». N’en ferons-nous pas autant, emprisonnés que nous sommes dan
429
Aragon, Traité
du
style (août 1928)as Ce n’est pas le seul talent de M. Aragon qui l
430
tes drôles ou quelconques. Mais la seconde partie
du
livre est admirable ; il suffit. Le titre ne ment pas ; ce livre trai
431
il suffit. Le titre ne ment pas ; ce livre traite
du
style, à coups d’exemples qui méritent de l’être. Et l’on voit bien i
432
efusez d’avancer ! Mais il reste à portée de voix
du
troupeau. C’est sans doute son rôle. Il le tient magnifiquement. Mais
433
enfin valent le respect. as. « Aragon : Traité
du
style (NRF) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, G
434
révolution cantonaise en 1925 nous place au nœud
du
monde moderne : on y voit s’affronter en quelques hommes d’action les
435
lques hommes d’action les forces caractéristiques
du
temps — argent, races — et ses rares passions, qui sont la domination
436
la lutte qui met aux prises l’Europe et le monde
du
Pacifique. On retrouvera ici beaucoup des idées que la Tentation de l
437
il décrive la vie intense et instable des acteurs
du
drame, l’aspect quotidien et mystérieux d’une révolution de rues, ou
438
es villes chinoises, Malraux fait preuve d’un art
du
détail où se révèle le vrai romancier. On serait parfois tenté de le
439
sans issues : l’angoisse que fait naître au cœur
du
monde contemporain l’absurdité de ses ambitions. Écoutons Garine, l’u
440
dans l’Ennemi des Lois — son expression amoureuse
du
silence et cet ensemble idéal d’étudiant assidu aux sociétés de musiq
441
e ne relève pas, et qui tire sa grandeur de celle
du
décor ? Guy de Pourtalès n’hésite pas à baptiser son héros « prince d
442
Mais un prince rêveur n’est pas forcément prince
du
rêve ; et par ailleurs ce livre sait bien le laisser voir. La qualité
443
rmes dont le jeu donne aux nuances assez troubles
du
personnage central une résonance plus profonde. Louis II, ce chimériq
444
olis mots ; mais ce n’est pas la moindre habileté
du
biographe. D’ailleurs, réussir un livre attrayant sur une vie manquée
445
. Mais plusieurs incidents éveillent les soupçons
du
« petit-bourgeois » qu’il a choisi comme public, et brusquement le mo
446
ot éclate : menteur. Feintes et esquives adroites
du
« prince » qui disparaît, néanmoins. Enfin, le Français reçoit une le
447
pas une question dont l’importance dépasse celle
du
cas pathologique. Il y a dans ce culte de la mythomanie qu’on a vu sé
448
hement il se prend en pitié. Ces séances lui font
du
mal, l’énervent, mais l’aveu qu’il en consent l’attache plus secrètem
449
hie tellement au sérieux que j’ai été bien étonné
du
passage où il rappelle qu’il écrit la vie d’un homme de lettres. En r
450
de la poésie — mais à Chicago on doit appeler ça
du
bluff — fait de lui sans doute le plus méridional des conteurs améric
451
! Tamerlan, dont la spécialité était l’assassinat
du
corps humain, mais qui raconte dans son autobiographie que son désir
452
le respect de soi était de son temps le souverain
du
monde. Tamerlan pour les anciens. Ford pour les modernes. Quelle déc
453
grâce Dans l’or vert évanouie au cœur éclatant
du
jour scintillera l’invisible gage d’un amour perdu. s. « Prison.
454
ue 1880, qui est le Parlement. Et voici la trouée
du
Danube, Bude solidement amarrée à Pest par quatre énormes ponts de fe
455
ux gelés de rêverie », il se confond avec l’ombre
du
monde. Et l’âme peut enfin « saisir » dans leur réalité les choses do
456
on âme ; j’ai voulu attirer là-dessus l’attention
du
médecin, mais il est plus difficile de se faire comprendre par un sot
457
pellent, combien sont dignes de s’attendre au don
du
langage sacré ? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et
458
oici dans sa vie cette double venue de l’amour et
du
chant prophétique, confondant leurs flammes. Dix années dans le Grand
459
hit. C’est une sorte de vieillard qui reparaît en
Allemagne
. Et durant trente années, ce pauvre corps abandonné vivra dans la pet
460
s maisons pointues et les contreforts de l’Église
du
Chapitre : je vois s’y engager chaque jour le fou au profil de vieill
461
de tentatives : cela ne peut que mal finir. Ceux
du
bon sens hochent la tête et citent la phrase la plus malencontreuse d
462
s, cela prend l’air de je ne sais quelle revanche
du
médiocre dont ils se sentent bénéficiaires. Ah ! vraiment les malins
463
jamais méchants, et seulement aux dernières pages
du
livre, un peu amers… On voudrait un livre de Cassou qui ne serait fai
464
de l’âme dans la littérature la plus spirituelle
du
monde. La thèse que défend l’auteur de cet essai — la voyance de Rimb
465
s’ignore, il n’est pas plus admissible d’inférer
du
mépris de Rimbaud pour le catholicisme à son mépris pour la révélatio
466
la prétention. L’autre, avec l’ironie tranquille
du
bon sens bafoué et qui s’en moque, décrit la stupidité de l’enseignem
467
est assez différent, moins philosophique et point
du
tout technique. J’apporte un témoignage personnel, une réaction de te
468
te ne pas échapper : celui de naïveté. Définition
du
naïf dans le monde moderne : individu qui soutient des idées qui ne r
469
ne voix s’élève pour mettre en doute l’excellence
du
principe de l’instruction publique, on crie sur tous les bancs : « Al
470
à renvoyer aux lettres A ou B, selon. A. Réponses
du
type : on ne peut pas aller contre l’époque, vous êtes un pauvre utop
471
nt. 2° Rira bien qui rira le dernier. B. Réponses
du
type : vous êtes un rétrograde, un infâme réactionnaire, etc. Ce sont
472
corps au chapitre 5 où je traiterai de cet aspect
du
problème que l’on peut appeler la question de droit. Certains, en eff
473
e propose de marquer ici la distinction classique
du
fait et du droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instru
474
e marquer ici la distinction classique du fait et
du
droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instruction publi
475
ù il fallait si soigneusement séparer les calculs
du
raisonnement, par une barre verticale, et où il y avait toujours des
476
ubler. Et on multipliait le tapissier par le prix
du
mètre courant. Encore que je prenne les sentiments trop au sérieux p
477
nne les sentiments trop au sérieux pour faire ici
du
sentiment, je suis sensible au charme de cette fantaisie. Mais ce qui
478
t d’ailleurs, multiplier le tapissier par le prix
du
mètre courant n’est pas une fantaisie pour ce petit être qui s’énerve
479
ement des choses qu’on ne comprend pas, la prière
du
soir pour qu’il fasse beau demain, Michel Strogoff et Rémy un fils de
480
s, ou bien ces promenades en tenant la forte main
du
père qui fait de longs pas réguliers… L’École, dans ce concert de sou
481
J’aimais pourtant Zoé lave à la fontaine, à cause
du
nom.) Quand venait mon tour, je savais rarement où l’on en était. Cel
482
hypocrite donc, et le cerveau saturé d’évidences
du
type 2 et 2 font 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout.
483
t certes qu’un Voltaire le fut par les jésuites :
du
moins ceux-ci lui laissèrent-ils assez de verdeur d’esprit pour qu’il
484
ilence, un vide. C’était en dehors de la vie. 3.
du
pain rassis.
485
2. Description
du
monstre Le service militaire me permit de retrouver quelques-unes d
486
d profond voilé de douceur. Car le type populaire
du
poète romantique s’est dégradé en deux sous-types posthumes : l’artis
487
rs jaune.) Je n’ai ni le droit ni l’envie de dire
du
mal des petits bourgeois. Ils sont au moins aussi sympathiques que n’
488
collèges n’est pas accidentelle. C’est celle même
du
régime. l’architecture de nos « palais scolaires ». symbolise d’une f
489
ue et de monotone dans la conception démocratique
du
monde. Entrons, c’est pire encore. Beaucoup d’enfants ont un frisson
490
uvaise époque » qui sont dans nos villes l’apport
du
xixe siècle. Ils ne parviennent ni à la beauté ni à l’utilité, et il
491
3. Anatomie
du
monstre Ayant épanché un peu de ma rancune, à seule fin de montrer
492
rit les noms dans les casiers. Est-ce que l’étude
du
trapézoïde est particulièrement indiquée pour préparer les élèves à u
493
des grandes épreuves cyclistes. Les participants
du
Tour de Science doivent s’inscrire au terme de chaque trimestre. Ceux
494
é et la quantité des efforts « fournis » au cours
du
trimestre. Ce phénomène déconcertant s’explique justement par cette p
495
ubordonne tout, plaisir, goût au travail, qualité
du
travail, santé, liberté, sens de la justice et autres balivernes, ins
496
s-nous de remarquer que ce principe est à la base
du
système ; qui repose donc sur une tranquille méconnaissance de la nat
497
sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent
du
régime des lumières et des compteurs à gaz. Mais ils se fâchent tout
498
al dont j’ai oublié le nom. Une autre conséquence
du
gavage, c’est qu’on ne peut laisser aux élèves le temps qu’il faut po
499
ant 8 ans. Il paraît que cela facilite le travail
du
maître. Il se peut. Tout dépend de ce qu’on attend de ce travail. Je
500
l’État, et dont la vue permet à ceux qui tombent
du
ciel sur notre sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chér
501
image mensongère de l’ancienne Suisse, à l’usage
du
peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et puis, quelle
502
plus délicats par les plus vulgaires ? L’idéal
du
bon élève Le bon sens voudrait que le bon élève soit celui qui sai
503
e universitaire, prennent leur essor de chérubins
du
parti au cours de ces nombreux banquets de cercles locaux où se fonde
504
iginalité de leur jugement sont en raison inverse
du
nombre d’années d’instruction publique qu’ils ont subies. Le dilem
505
lique ne coïncident qu’accidentellement avec ceux
du
bon sens. Je m’en tiendrai là, renonçant pour cette fois à démontrer,
506
ir que tous ces principes dérivent nécessairement
du
fait que l’école est publique, obligatoire, et soumise au contrôle de
507
ession de chauffeurs de taxi. Si cette conception
du
pratique prévaut, il est à craindre que l’école nouvelle n’apporte bi
508
qu’on croit. Tout porte à craindre qu’à la faveur
du
tumulte l’un ou l’autre proclamant : je sors ! ne traduise incontinen
509
qu’ils consomment deux fois plus de machines. Jeu
du
chat avec la souris. On n’impose plus des résultats, on les fait trou
510
ntaines qui sont pour me plaire ; un grignotement
du
système officiel qui pourrait bien un jour l’atteindre au cœur, et je
511
lité pratique d’en sortir, je ne le nie pas. Mais
du
point de vue de la vérité, force nous est de reconnaître que notre di
512
ase. La réponse est simple, terriblement simple :
du
droit de la Démocratie. L’instruction publique et la Démocratie sont
513
répande universellement et obligatoirement l’art
du
saxophone ou de la balalaïka. Soyez certains qu’il ne manque à cette
514
utomatisme de la vie civique. Le cerveau standard
du
type fédéral ne laisse craindre aucun imprévu dans son fonctionnement
515
uthentiquement noble en chaque homme. Si les fils
du
peuple souffrent moins d’un tel régime, c’est qu’ils n’ont pas d’eux-
516
ce que cela représente. 10. Voir note A à la fin
du
cahier. 11. Est-il besoin de déclarer formellement qu’une telle atti
517
d’une purge violente qui chasse ce ver solitaire
du
matérialisme. Et quand on m’aura démontré que les besoins de l’époque
518
s de l’époque exigent une organisation à outrance
du
monde, je répondrai que dans la mesure où cette exigence est satisfai
519
upériorités naturelles, l’habitude de l’ersatz et
du
travail bâclé. Elle apprend à lire les journaux, mais en même temps q
520
e prépare de consciencieuses poires, des esclaves
du
mot. Il est clair, par exemple, que seules les victimes de l’instruct
521
’est qu’un camouflage à l’abri duquel on distille
du
radicalisme intégral. On me fera observer que beaucoup des servants d
522
z cependant point de le dire, avec ce sens exquis
du
cliché qui est un hommage à vos maîtres respectés. La Démocratie, par
523
ie rancie armée de pédantisme, et je ne parle pas
du
décor, des odeurs, de la poussière, des petites habitudes sordides et
524
rdis. Réponse non, c’est un recul. Cette critique
du
fonctionnarisme, vous alliez le dire, est un ramassis de lieux commun
525
acte, et ces peuples de somnambules s’éveilleront
du
cauchemar où les plongent toutes vos drogues : presse, ciné, faux-lux
526
sures et des possibilités nouvelles. Tenir compte
du
réel ne signifie pas s’y soumettre sans combat. L’utopiste est celui
527
choses. Ce n’est rien de moins qu’une rédemption
du
journalisme, ce que je propose-là. Et c’est ainsi qu’on peut imaginer
528
ellectuelles et mystiques. Toute leur force vient
du
yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration. En vérité, toute f
529
lusions immédiates, non seulement il serait sauvé
du
désastre, mais il recouvrerait la domination du monde16 et non plus e
530
é du désastre, mais il recouvrerait la domination
du
monde16 et non plus en barbare cette fois-ci. Ce qui l’empêche de com
531
ifférences s’accuseraient, mais se légitimeraient
du
même coup ; car sur ce plan elles ne font que traduire la diversité d
532
tinières ne vivent que de semblables accusations.
Du
moment que n’importe qui juge et contrôle n’importe quoi, il faut bie
533
est pourtant un très brave homme, il fait partie
du
conseil de la paroisse, etc. » — Il semble qu’en attaquant ses idées
534
einte à la dignité morale de ce M. Machin, membre
du
conseil de paroisse. Je préciserai donc : je tiens l’École pour crimi
535
coup de mal, mais ils sont les premières victimes
du
système qu’il propagent et qui les fait vivre. La question se compliq
536
mes attaques. Ce qui est vulgaire, au plein sens
du
mot, c’est le genre distingué de la bourgeoisie qui se monte le cou.
537
ns ses Articles pédagogiques encore très actuels,
du
fait que l’école n’a pas bougé depuis. 16. On promet des confitures
538
la prétention. L’autre, avec l’ironie tranquille
du
bon sens bafoué et qui s’en moque, décrit la stupidité de l’enseignem
539
est assez différent, moins philosophique et point
du
tout technique. J’apporte un témoignage personnel, une réaction de te
540
te ne pas échapper : celui de naïveté. Définition
du
naïf dans le monde moderne : individu qui soutient des idées qui ne r
541
ne voix s’élève pour mettre en doute l’excellence
du
principe de l’instruction publique, on crie sur tous les bancs : « Al
542
à renvoyer aux lettres A ou B, selon. A. Réponses
du
type : on ne peut pas aller contre l’époque, vous êtes un pauvre utop
543
t. 2° rira bien qui rira le dernier. B. Réponses
du
type : vous êtes un rétrograde, un infâme réactionnaire, etc. Ce sont
544
corps au chapitre 5 où je traiterai de cet aspect
du
problème que l’on peut appeler la question de droit. Certains, en eff
545
e propose de marquer ici la distinction classique
du
fait et du droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instru
546
e marquer ici la distinction classique du fait et
du
droit ; et c’est pourquoi je considérerai d’abord l’instruction publi
547
ù il fallait si soigneusement séparer les calculs
du
raisonnement, par une barre verticale, et où il y avait toujours des
548
ubler. Et on multipliait le tapissier par le prix
du
mètre courant. Encore que je prenne les sentiments trop au sérieux p
549
nne les sentiments trop au sérieux pour faire ici
du
sentiment, je suis sensible au charme de cette fantaisie. Mais ce qui
550
t d’ailleurs, multiplier le tapissier par le prix
du
mètre courant n’est pas une fantaisie pour ce petit être qui s’énerve
551
ement des choses qu’on ne comprend pas, la prière
du
soir pour qu’il fasse beau demain, Michel Strogoff et Rémy un fils de
552
bien dans ces promenades en tenant la forte main
du
père qui fait de longs pas réguliers… L’École, dans ce concert de sou
553
J’aimais pourtant Zoé lave à la fontaine, à cause
du
nom.) Quand venait mon tour, je savais rarement où l’on en était. Cel
554
hypocrite donc, et le cerveau saturé d’évidences
du
type 2 et 2 font 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout.
555
t certes qu’un Voltaire le fut par les jésuites :
du
moins ceux-ci lui laissèrent-ils assez de verdeur d’esprit pour qu’il
556
2. Description
du
monstre Le service militaire me permit de retrouver quelques-unes d
557
rs jaune.) Je n’ai ni le droit ni l’envie de dire
du
mal des petits-bourgeois. Ils sont au moins aussi sympathiques que n’
558
llèges » n’est pas accidentelle. C’est celle même
du
régime. L’architecture de nos « palais scolaires » symbolise d’une fa
559
ue et de monotone dans la conception démocratique
du
monde. Entrons, c’est pire encore. Beaucoup d’enfants ont un frisson
560
uvaise époque » qui sont dans nos villes l’apport
du
xixe siècle. Ils ne parviennent ni à la beauté ni à l’utilité, et il
561
3. Anatomie
du
monstre Ayant épanché un peu de ma rancune, à seule fin de montrer
562
écrit le nom dans les casiers. Est-ce que l’étude
du
trapézoïde est particulièrement indiquée pour préparer les élèves à u
563
des grandes épreuves cyclistes. Les participants
du
Tour de Science doivent s’inscrire au terme de chaque trimestre. Ceux
564
é et la quantité des efforts « fournis » au cours
du
trimestre. Ce phénomène déconcertant s’explique justement par cette p
565
ens et à quoi l’on subordonne tout, plaisir, goût
du
travail, qualité du travail, santé, liberté, sens de la justice et au
566
ubordonne tout, plaisir, goût du travail, qualité
du
travail, santé, liberté, sens de la justice et autres balivernes, ins
567
s-nous de remarquer que ce principe est à la base
du
système ; qui repose donc sur une tranquille méconnaissance de la nat
568
sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent
du
régime des lumières et des compteurs à gaz. Mais ils se fâchent tout
569
al dont j’ai oublié le nom. Une autre conséquence
du
gavage, c’est qu’on ne peut laisser aux élèves le temps qu’il faut po
570
ant 8 ans. Il paraît que cela facilite le travail
du
maître. Il se peut. Tout dépend de ce qu’on attend de ce travail. Je
571
l’État, et dont la vue permet à ceux qui tombent
du
ciel sur notre sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chér
572
image mensongère de l’ancienne Suisse, à l’usage
du
peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et puis, quelle
573
délicats par les plus vulgaires ? 3.g. L’idéal
du
bon élève Le bon sens voudrait que le bon élève soit celui qui sai
574
e universitaire, prennent leur essor de chérubins
du
parti au cours de ces nombreux banquets de cercles locaux où se fonde
575
iginalité de leur jugement sont en raison inverse
du
nombre d’années d’instruction publique qu’ils ont subies. 3.h. Le
576
lique ne coïncident qu’accidentellement avec ceux
du
bon sens. Je m’en tiendrai là, renonçant pour cette fois à démontrer,
577
nes. C’est-à-dire : une méthode d’abâtardissement
du
peuple. D’autre part, il est aisé de voir que tous ces principes déri
578
ir que tous ces principes dérivent nécessairement
du
fait que l’école est publique, obligatoire, et soumise au contrôle de
579
ession de chauffeurs de taxi. Si cette conception
du
pratique prévaut, il est à craindre que l’école nouvelle n’apporte bi
580
qu’on croit. Tout porte à craindre qu’à la faveur
du
tumulte l’un ou l’autre proclamant : je sors ! ne traduise incontinen
581
qu’ils consomment deux fois plus de machines. Jeu
du
chat avec la souris. On n’impose plus de résultats, on les fait trouv
582
ntaines qui sont pour me plaire ; un grignotement
du
système officiel qui pourrait bien un jour l’atteindre au cœur, et je
583
lité pratique d’en sortir, je ne le nie pas. Mais
du
point de vue de la vérité, force nous est de reconnaître que notre di
584
ase. La réponse est simple, terriblement simple :
du
droit de la Démocratie. L’instruction publique et la Démocratie sont
585
répande universellement et obligatoirement l’art
du
saxophone ou de la balalaïka. Soyez certains qu’il ne manque à cette
586
utomatisme de la vie civique. Le cerveau standard
du
type fédéral ne laisse craindre aucun imprévu dans son fonctionnement
587
uthentiquement noble en chaque homme. Si les fils
du
peuple souffrent moins d’un tel régime, c’est qu’ils n’ont pas d’eux-
588
ce que cela représente. 10. Voir note A à la fin
du
livre, p. 65. 11. Est-il besoin de déclarer formellement qu’une tell
589
d’une purge violente qui chasse ce ver solitaire
du
matérialisme. Et quand on m’aura démontré que les besoins de l’époque
590
s de l’époque exigent une organisation à outrance
du
monde, je répondrai que dans la mesure où cette exigence est satisfai
591
upériorités naturelles, l’habitude de l’ersatz et
du
travail bâclé. Elle apprend à lire pour lire les journaux, mais en mê
592
repoison. Au contraire, elle prépare des esclaves
du
mot. Il est clair, par exemple, que seules les victimes de l’instruct
593
’est qu’un camouflage à l’abri duquel on distille
du
radicalisme intégral. On me fera observer que beaucoup des servants d
594
anquerez cependant point de le dire, avec ce sens
du
cliché qui est un hommage à vos maîtres respectés. La Démocratie, par
595
ie rancie armée de pédantisme, et je ne parle pas
du
décor, des odeurs, de la poussière, des petites habitudes sordides et
596
rdis. Réponse non, c’est un recul. Cette critique
du
fonctionnarisme, vous alliez le dire, est un ramassis de lieux commun
597
acte, et ces peuples de somnambules s’éveilleront
du
cauchemar où les plongent toutes vos drogues : presse, ciné, faux-lux
598
sures et des possibilités nouvelles. Tenir compte
du
réel ne signifie pas s’y soumettre sans combat. L’utopiste est celui
599
choses. Ce n’est rien de moins qu’une rédemption
du
journalisme, ce que je propose-là. Et c’est ainsi qu’on peut imaginer
600
ellectuelles et mystiques. Toute leur force vient
du
yoga. Et tout le yoga repose sur la concentration. En vérité, toute f
601
lusions immédiates, non seulement il serait sauvé
du
désastre, mais il recouvrerait la domination du monde 16 et non plus
602
é du désastre, mais il recouvrerait la domination
du
monde 16 et non plus en barbare cette fois-ci. Ce qui l’empêche de co
603
ifférences s’accuseraient, mais se légitimeraient
du
même coup ; car sur ce plan elles ne font que traduire la diversité d
604
tinières ne vivent que de semblables accusations.
Du
moment que n’importe qui juge et contrôle n’importe quoi, il faut bie
605
est pourtant un très brave homme, il fait partie
du
conseil de la paroisse, et… » — Il semble qu’en attaquant ses idées e
606
einte à la dignité morale de ce M. Machin, membre
du
conseil de paroisse. Je préciserai donc : je tiens l’École pour crimi
607
mes attaques. Ce qui est vulgaire, au plein sens
du
mot, c’est le genre distingué de la bourgeoisie qui se monte le cou.
608
ns ses Articles pédagogiques encore très actuels,
du
fait que l’école n’a pas bougé depuis. 16. On promet des confitures
609
rs, si vous croyez que c’est par l’extrême pointe
du
singulier que l’esprit pénètre dans la poésie, vous lirez Mes Proprié
610
us qu’une manière et qu’un ton, il y a une vision
du
monde véritablement neuve, dans laquelle l’âme, agissant à la façon d
611
suisses (mars 1930)be Peut-être faut-il venir
du
Japon pour accueillir du premier regard, dans un matin plein de mouet
612
Peut-être faut-il venir du Japon pour accueillir
du
premier regard, dans un matin plein de mouettes — « Un beau bruit d’a
613
t d’ailes me fait un ciel » — la vaporeuse beauté
du
lac de Neuchâtel. Mlle Kikou Yamata a su le voir aussi « gris et arde
614
kou Yamata peint la Suisse avec un pinceau « fait
du
poil de novembre des chamois ». On s’émerveille de le voir, dans sa m
615
s sa main rapide et minutieuse, décrire la vallée
du
jeune Rhin ou les pentes de Chésières en les parant d’une grâce malic
616
Mort difficile de René Crevel ne s’étonneront ni
du
sujet ni de la manière de M. Jullien du Breuil. L’intérêt de ce genre
617
demander sa revanche contre la mesquinerie morale
du
milieu… Étrange misère que celle d’une génération qui, après tant de
618
it (avril 1930)o I Depuis le temps qu’on tire
du
canon à son perdu depuis le temps que sonnent les marées à flots perd
619
nds mais ces hauts murs d’ombre et de vent autour
du
monde où nous vivons parquent les visages les sons brassent les lueur
620
regard le plus pur je suis à toi dans le triomphe
du
silence sereine tu es toujours plus sereine infiniment nue dans la do
621
jours plus sereine infiniment nue dans la douceur
du
feu et de la joie. V Oh qui a retiré tes mains des miennes quand j
622
M. de Pourtalès, qui parle toujours excellemment
du
« cœur des autres » comme dit M. Gabriel Marcel, présente Nietzsche e
623
s statues !) Tout d’un coup, trois hommes qui ont
du
cran. Deux qui viennent : Bernanos et Malraux ; un qui s’éloigne : Mo
624
oit tout à fait, l’autre parce qu’il ne croit pas
du
tout, le troisième parce qu’il croit ou ne croit pas selon les sautes
625
et quand tout fut terminé, l’on interdit l’entrée
du
palais à nos trois amis (qui pourtant n’eussent pas demandé mieux que
626
u compromettante que possible. Direz-vous que les
Allemands
ne les posent pas mieux ? Du moins n’ont-ils pas cette impudeur franç
627
-vous que les Allemands ne les posent pas mieux ?
Du
moins n’ont-ils pas cette impudeur française de supprimer ce qu’ils n
628
our des choses comme on fait le tour des galeries
du
Lido : bien décidé à ne rien acheter qui mette en péril le budget men
629
assumé ». N’est-ce point oublier que l’existence
du
Christ donne à « l’humaine liberté » des limites d’une nature que Léo
630
Les soirées
du
Brambilla-club (mai 1930)v Aux Albert Béguin en souvenir de l’omb
631
devient tragique ou tout simplement germanique. L’
Allemagne
, c’est la Poésie, et la France c’est la Chambre des Députés, je n’en
632
en vite connaissance, pourvu qu’on sache un peu d’
allemand
, — et l’allemand littéraire y suffit. Pour moi, je ne me sens pas tro
633
nce, pourvu qu’on sache un peu d’allemand, — et l’
allemand
littéraire y suffit. Pour moi, je ne me sens pas trop embarrassé ; co
634
a lecture des romans anglais, les loisirs obsédés
du
jaloux, le travail jusqu’à l’aube, la naissance d’un visage dans ma m
635
pensée. Il arrive qu’on parle, en art culinaire,
du
style d’un rôti, et en cuisine littéraire, de pensers mis à toutes sa
636
ait l’hôte de céans, il proposerait cette formule
du
plat idéal : Du Bos en sauce Marthaler. Mais ne parlons pas de mangea
637
ans, il proposerait cette formule du plat idéal :
Du
Bos en sauce Marthaler. Mais ne parlons pas de mangeaille : c’est tou
638
e chiffre exact des participants ; calculez l’âge
du
capitaine. Au dessert, chacun y va de son petit miracle. Jaloux et Di
639
. Quatre anciens bellettriens célèbrent les rites
du
Sapin vert. À ce moment apparaît Charles Du Bos, en kimono de soie «
640
e l’histoire suivante qui est une des plus belles
du
monde : Un prince italien ayant commandé à Pergolèse un Stabat Mat
641
is. Comme il allait y pénétrer, il aperçut auprès
du
seuil une mendiante qui pleurait très doucement. Un moment, il écouta
642
large face mangée par une barbe en crin de cheval
du
diable. L’héroïne est belle comme une ballade de Bürger, tandis qu’el
643
de plus indiciblement nostalgique. Und solltest
du
im Leben Ein Mädchen frei’n, Dann muss sie am Rheine Geboren sein… I
644
pipe et mon chien qui bougonne. La petite maison
du
colonel en retraite a des fenêtres basses, mais défendues par des ros
645
te de la vie, c’est toujours entre deux voyages d’
Allemagne
. Cela se passe actuellement dans un hôtel tragi-comique en cinq étage
646
temps de mettre à ces fariboles un terme19. J’ai
du
solide à équarrir. Et auparavant, j’aimerais lire un peu. Mes auteurs
647
ails apocryphes. (N. de la R.) v. « Les soirées
du
Brambilla-club », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-